Le titre-restaurant est-il un avantage social ?
La loi définit le titre-restaurant comme “un titre spécial de paiement remis par l’employeur aux salariés pour leur permettre d’acquitter en tout ou en partie le prix du repas consommé au restaurant ou acheté auprès d’organismes exerçant la profession de restaurateur, d’hôtelier restaurateur ou une activité assimilée, ou la profession de détaillant en fruits et légumes” (article L3262-1 du Code du travail).
Autrement dit, le titre-restaurant est un moyen de paiement proposé par certains employeurs à leurs salariés pour qu’ils puissent se restaurer à la pause déjeuner en l’absence de cantine, d’un restaurant d’entreprise ou de locaux adaptés. Il peut être utilisé dans les restaurants ou auprès d’autres commerçants proposant des repas ou denrées alimentaires prêts à consommer.
Pour les salariés du secteur privé comme les agents du secteur public, le titre-restaurant est considéré comme un avantage social et constitue donc un complément de rémunération.
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Quelles sont les conditions de règlement des titres-restaurant ?
Les entreprises qui souhaitent mettre en place des titres-restaurant doivent les commander et les payer à un organisme émetteur spécialisé. L’émetteur prend en charge l’émission des titres, leur mise en circulation ainsi que leur remboursement aux commerçants et restaurateurs.
Concernant les modalités de règlement, la législation prévoit que la délivrance des titres par l’émetteur est conditionnée :
- soit à la constitution d’une provision équivalente à la valeur libératoire des titres cédés ;
- soit au règlement simultané des titres-restaurant (article R3262-22 du Code du travail).
Par conséquent, l’employeur doit s’acquitter du règlement des titres-restaurant lors de la commande des titres auprès de l’émetteur spécialisé.
Quelle est la participation de l’employeur aux titres-restaurant ?
Les titres-restaurant sont généralement co-financés par l’employeur et le salarié. Le comité social et économique (CSE) peut également décider de participer à leur financement, voire de prendre en charge la totalité de leur montant.
La réglementation impose à l’employeur de prendre en charge entre 50% et 60% du montant de la valeur libératoire des titres-restaurant (article 6A de l’annexe 4 du Code général des impôts). Ce qui laisse à la charge des salariés entre 40% et 50% du prix des tickets.
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Quelles sont les conditions d’exonération des titres-restaurant ?
Sous conditions, la contribution patronale peut être exonéré de charges sociales. Pour cela, elle ne doit pas dépasser la limite maximale d’exonération fixée par la réglementation. Au 1er janvier 2023, cette limite est fixée à 6,50 € par titre-restaurant (article 81 19° du Code général des impôts). Il s’agit là d’une hausse historique de plus de 10%, le précédent plafond étant de 5,92 € par titre-restaurant par salarié et par jour travaillé : c’était une des mesures prises par le gouvernement pour soutenir le pouvoir d’achat des Français (article 1 de la loi n°2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022).
Les titres-restaurant sont-ils obligatoires ?
L’employeur n’a pas l’obligation de fournir des titres-restaurant à ses salariés. Il peut également décider de prendre en charge la restauration des salariés par un autre moyen, par exemple en mettant en place une prime pour déjeuner, une cantine ou encore un restaurant d’entreprise.
A noter que si les salariés souhaitent se restaurer sur leur lieu de travail, l’employeur doit prévoir un emplacement. A partir de 50 salariés souhaitant prendre leur repas sur place, il doit leur mettre à disposition un véritable local de restauration. La mise en place de titres-restaurant constitue pour l’employeur un moyen de s’acquitter de cette obligation.