Le fonctionnement des titres restaurant est très spécifique. Afin de comprendre la manière dont les titres sont mentionnés et calculés sur la fiche de paie, il est important d’avoir en tête les grands principes de ce système.
Le titre restaurant, un avantage cofinancé par l’employeur et le salarié.
Les titres restaurants sont considérés comme un avantage social octroyé au salarié. Pour autant, ce n’est pas l’employeur qui va payer la totalité du titre restaurant. Le salarié prend à sa charge une partie également. On dit qu’il s’agit d’un avantage cofinancé.
En revanche, l’employeur doit prendre à sa charge entre 50 et 60 % de la valeur faciale du titre.
Par exemple, pour un titre-restaurant de 10 €, l’employeur devra prendre en charge entre 50 et 60 % de ce montant, soit entre 5 et 6 €.
Un avantage exonéré en dessous d’un certain plafond
Les titres restaurants sont un avantage très intéressant, aussi bien pour l’employeur que pour le salarié, car ils sont exonérés de cotisations sociales.
Mais le bénéfice de l’exonération n’est possible que si le titre ne dépasse pas un certain plafond.
En effet, la participation patronale du titre-resto ne doit pas dépasser 6,91 € par titre restaurant. L’entreprise ne paiera aucune cotisation sur ce montant.
? Attention : ce plafond est revalorisé tous les ans. Le montant de 6,91 € est valable pour l’année 2023. Soyez vigilant et tenez-vous informé à chaque début d’année pour éviter les impairs.
Pour autant, l’employeur est libre de déterminer le montant de la valeur faciale du titre. Il peut aussi décider de participer de manière plus généreuse et dépasser le plafond de 6,91 € s’il ne souhaite. Mais dans ce cas, l’excédent sera soumis aux cotisations.
Un titre restaurant par jour travaillé
Chaque salarié, peu importe son statut et son rôle dans l’entreprise, bénéficie des titres restaurants, à partir du moment où l’employeur a décidé de mettre en place cet avantage social dans son entreprise. Concrètement, cela signifie qu’il n’y a aucune différence entre un salarié en CDI ou un stagiaire, par exemple.
Selon l’article R3262-7 du code du travail, le salarié bénéficie d’un titre restaurant par jour travaillé. Ainsi, s’il travaille 22 jours dans le mois, il recevra 22 tickets pour se restaurer.
En revanche, il existe une contrainte : il faut que le salarié ait une pause repas durant son temps travaillé.
Ainsi, un collaborateur réalisant des horaires de travail classiques de journée, de 9h à 18h, profite d’un titre-restaurant pour se restaurer sur sa pause déjeuner. En revanche, un salarié qui travaille la nuit, de 22h à 5h du matin par exemple, n’en bénéficie pas, car il ne dispose pas de pause repas durant son temps travaillé (on considère qu’il dîne avant 22h et prend son petit déjeuner à la fin de son service, après 5h du matin).
Cette précision est importante, car elle conditionne l’octroi ou non de titres restaurants, et le cas échéant le nombre de titres qui est inscrit sur la fiche de paie.